Tu te souviens, quand on le regardait chez mamie, pendant le goûter ?
15 Juillet 2021
Dans "Adhésion à la FFL", nous vous proposons de revenir sur des "exploits" passés qui un jour nous feront peut-être repérer par la Fédération Française de la Lose, afin de figurer en une de leur site voire pourquoi pas, remporter un FFL d'Or, le Graal absolu. Parce que nous sommes persuadés que les Chiffres et les Lettres et la FFL, ce n'est pas simplement l'histoire de gens qui s'endorment devant le Tour de France, ratent la bascule et se réveillent devant Bertrand Renard.
Aujourd'hui, petit retour sur le dernier tournoi disputé. Si le bilan est catastrophique pour la FFL, il y a tout de même quelques raisons d'espérer ne pas être radiés tout de suite.
Vision d'horreur à la FFL
Après plus d'un an sans voir ce que cela fait de prendre une bulle en duplicate de tournoi, c'était la reprise ce 3 juillet du côté de Bouliac, en banlieue bordelaise. La terre ennemie ne réussit généralement pas très bien à Florian, qui a déjà trahi la FFL deux fois à Eysines et même une fois au tournoi QPUC de Talence l'année dernière.
C'est pourtant lui qui se signale dès le premier coup de lettres en voyant trop tard le classique rajout cairotes + R. Un point de retard qu'il traîne comme un boulet jusqu'au bout du duplicate que Marvin tope. Et voilà comment, à cinq secondes près, on laisse passer 30 points pour le classement du maillot à pois. Masterclass.
Derrière Romain sort ses bulles habituelles et pointe au 18e rang, deux places derrière Véronique, tandis que Mounem fait de la patinette en fond de peloton. Au moins un truc qui est resté normal. Manque de chance, alors qu'on pensait que cette 18e place serait suffisante à éjecter Romain de la course au tournoi A, on apprend que la formule est modifiée et que tous les joueurs sont réparties en poules et peuvent ainsi encore tous (théoriquement, hein...) gagner. Si même le règlement est contre nous...
Dans le marasme ambiant du duo de tête, on ne peut se contenter que de quelques miettes qu'on veut bien nous laisser et se satisfaire d'un beau zéro pointé au nombre de matches topés. Zéro, si l'on excepte le premier match topé par Marvin... qui était exempt. On croit notre heure arrivée lors du dernier match lorsque Florian est mené 1-0 par Antonin Riffaut. Malheureusement le montargois se refuse marquoir au 11e tirage et permet au toulousain d'égaliser, ce qui lui suffit pour passer en demi-finale à la meilleure défense. Derrière, Romain finit troisième de cette poule et jouera les places 9 à 12, et donc la victoire du tournoi B. Non Romain, pas ça, pas maintenant...
Si la seconde demi-finale entre Florian et Maxence Mussard nous laisse de marbre (2-0, même pas au top, encore heureux), la première nous donne encore un peu d'espoir. Alors qu'il mène 1-0 face à Laurent Duchaine, Marvin rate ce monstrueux coup de vocabulaire que constitue le mot... goujons. Ça va te chercher du moviolas, du fafiot, du fourasin et tutti quanti, mais goujons, connais pas. L'espoir subsistera en prolongation lorsque le premier compte sera raté de concert par les deux joueurs, mais le tarbais finira par craquer deux tirages plus tard. Cette fois-ci c'est cuit, la FFL doit abdiquer et laisser une finale 100% toulousaine prendre place.
Quitte à avoir une finale entre toulousains, on préfère qu'il n'y ait pas de vainqueur. Ainsi, Florian et Marvin se neutralisent pendant les 12 tirages. On aurait simplement aimé qu'il ne topent pas, ça commence à bien faire. D'autant plus que Romain remporte le match pour la 9e place et est déclaré vainqueur du tournoi B. Une série de six ans et plus de 120 tournois sans doublé A-B qui s'achève ici. Le calice jusqu'à la lie.
La fin de la prolongation nous donnera quand même une raison d'espérer, malgré 9 tirages supplémentaires encore topés de part et d'autre. Même Marvin n'oublie pas de S à abaissées, tout se perd ma bonne dame. Le tirage décisif est néanmoins une merveille de chute collective. Dans la panique du temps réduit, les deux protagonistes ne parviennent qu'à griffonner quelques opérations. Alors qu'il faut trouver 237, Marvin peine à écrire 7x6=42, 42x5=210. Suffisant pour s'incliner avec panache face à Florian, qui arrache 7x5=35; +1=36; x6=216, soit une fabuleuse approche à 21, qui vaut un -9 en duplicate. Même dans ses heures les plus sombres, la FFL trouve le moyen de voir midi à sa porte. Un doublé certes, mais une belle conclusion bien moche. En ces temps difficiles, il faut savoir se contenter de peu.
Quand tout le monde se casse la figure dans la dernière ligne droite...